Le DTU 43.1 “étanchéité des toitures terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine” est bien connu des professionnels de l’entretien et de la maintenance de toiture, qui sont régulièrement amenés à s’y référer dans le cadre de leur métier. De manière large, les Documents Techniques Unifiés sont des normes françaises d’application volontaire qui spécifient les éléments techniques garants de bonne exécution des divers ouvrages auxquels ils s’appliquent. Pensés pour être incorporés dans les marchés de travaux de bâtiments, les DTU peuvent être assimilés à un cahier des charges.
DTU 43.1 : définition et applications
Plus précisément, le DTU 43.1 spécifie les indications de mise en œuvre des éléments d’étanchéité des toitures terrasses à la pente inférieure ou égale à 5% ainsi que des toitures inclinées à la pente supérieure à 5%, appliquées sur des éléments porteurs en maçonnerie conformes au DTU 20.12. Le DTU 43.1 s’applique :
- aux rampes, gradins et escaliers,
- aux toitures de bâtiment d’usage courant citées précédemment, situées en climat de plaine en France métropolitaine (à l’exception des toitures sur bâtiment à température contrôlée,
- aux toitures exposées à une action du vent inférieure ou égale à 4 712 Pa sauf si elles sont dotées d’une protection lourde,
- à l’ensemble des ouvrages se trouvant en zone sismique.
Comment classifier les toits-terrasses ?
Les toitures terrasses concernées par le DTU 43.1 peuvent elles-mêmes être classées selon différents critères :
- le pourcentage de la pente des parties courantes : seront alors distingués les toits-terrasses à pente nulle et les toits-terrasses dont la pente est de 1 à 5%.
- le climat de la zone géographique dans laquelle est située la toiture : le climat montagnard est bien distinct des autres climats que l’on trouve en France métropolitaine. On parle de climat montagnard lorsque le bâtiment est situé à plus de 900 mètres d’altitude. Dès lors, son toit-terrasse est pensé pour recevoir une quantité de neige plus importante qu’en plaine, et sur une longue durée.
- leur accessibilité : dans cette catégorie se trouvent les toits terrasses inaccessibles, accessibles à la circulation piétonnière ou à la circulation et au stationnement des véhicules légers (charge maximale de 2 tonnes par essieu), accessibles à la circulation et au stationnement des véhicules lourds (charge supérieure à 2 tonnes par essieu), mais aussi les toitures terrasses techniques ou à zones techniques, et enfin les toits terrasses-jardins.
Chaque construction est unique et répond à un ou des usages bien définis, c’est pourquoi le DTU 43.1 mentionne les dispositions à appliquer dans des cas précis, relatifs notamment aux équipements lourds permanents, aux toitures terrasses avec jardin et aux toitures inaccessibles.
Les équipements lourds permanents
Un équipement lourd permanent doit être en mesure d’intervenir sur la toiture facilement afin d’assurer son entretien ou la mise en œuvre d’éléments d’étanchéité. Le DTU 43.1 préconise donc que l’équipement en question soit installé sur un ou plusieurs massifs émergents en maçonnerie solidaire de l’élément porteur, auquel cas l’équipement assure le rôle d’étanchéité, ou alors qu’il soit solidarisé à un ou plusieurs massifs de béton posés à même le revêtement d’étanchéité ou sa protection, transportables et démontables sans l’emploi d’engins de levage.
Les toitures terrasses-jardins
Il est nécessaire dans ce contexte d’anticiper l’aménagement paysager de cet espace. Aussi, les parties courantes de ce type de toiture doivent être munies, à partir de l’autoprotection du revêtement d’étanchéité :
- d’une couche drainante : graviers et cailloux, polystyrène expansé en plaques moulées,
- d’une couche filtrante : nappes de non tissé synthétique de 170g/m² au minimum,
- d’une couche de terre végétale : son épaisseur minimale doit être de 30 cm,
- d’aménagements de circulation installés directement sur la terre végétale : dalles, couloirs de circulation, etc.
Les toitures inaccessibles
Le DTU 43.1 spécifie deux conditions relatives aux toitures inaccessibles. Ainsi, il formalise l’interdiction du traitement des joints de dilatation par joints plats. En outre, dans le cas de la présence de rails de circulation, les revêtements doivent être relevés sur les traverses supports des rails ou sur les plots.
DTU 43.1 et matériaux nécessaires à l’étanchéité
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’étanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine, le choix des matériaux revêt une certaine importance. Il est nécessaire d’être équipé de nombreux éléments à la fonction propre :
- Les matériaux pour pare-vapeur : membrane pare-vapeur, enduit d’application à chaud (EAC), enduit d’imprégnation à froid (EIF),
- Les matériaux pour isolation thermique : isolant support d’étanchéité, isolant pour une isolation inversée,
- Les matériaux pour protection d’étanchéité : granulats, dalles pour protection d’étanchéité, etc.,
- Les matériaux pour revêtement d’étanchéité : enduit d’application à chaud (EAC), enduit d’imprégnation à froid (EIF), membranes d’étanchéité de type EPDM, bitume ou encore PVC,
- Les matériaux pour les accessoires situés sur la toiture en question.
DPM, DTU 43.1 et contrôles de l’étanchéité
Une fois les travaux d’étanchéité effectués, c’est la consultation des Documents Particuliers du Marché (DPM) qui vous indiquera les contrôles à faire réaliser. L’épreuve d’étanchéité à l’eau et le contrôle destructif du revêtement d’étanchéité sont pour ainsi dire incontournables. Pour obtenir l’ensemble du DTU, il vous suffit d’en faire la demande auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
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