Les différents types de toit

Pourquoi différents types de toit ?

La toiture d’un bâtiment industriel n’est jamais choisie à la légère. Bien au contraire, de nombreux critères vont venir influencer cette décision, comme les conditions climatiques de la zone géographique du bâtiment, le degré d’inclinaison de sa pente, le revêtement d’étanchéité, les règles d’urbanisme en vigueur dans la commune, la présence éventuelle d’usagers ou encore les contraintes techniques liées à la charpente. Par la suite, et quel que soit le type de toiture défini, il convient de lui offrir un entretien régulier afin d’optimiser sa durée de vie et d’assurer son efficacité sur le long terme. Chaque matériau et forme de toit dispose de ses propres avantages et inconvénients. Les toitures industrielles, par nature, doivent en plus répondre à des critères stricts, notamment en termes de sécurité. 

On peut les regrouper en 3 catégories distinctes : le toit-terrasse, le toit en bac acier et le toit en zinc. Dans cet article, nous nous pencherons sur le rôle et les spécificités de chacun. 

LE TOIT-TERRASSE

Le toit-terrasse n’a de cesse de se développer depuis quelques années. Simple à poser, ce toit plat présente une double vocation puisqu’il agit aussi bien sur l’étanchéité que sur l’isolation thermique du bâtiment. Par ailleurs, il peut offrir une certaine commodité pour les occupants de l’entreprise en autorisant leur passage, tandis que d’autres sont dites non accessibles et permettent l’accès uniquement aux professionnels chargés de la maintenance. Le toit-terrasse se compose de la “partie courante” (la partie horizontale) et de remontées épousant la forme de la bordure du toit, nommées les “relevés”. C’est la pose d’un isolant thermique, situé sous le revêtement d’étanchéité, qui va optimiser l’isolation thermique du toit-terrasse. Ce revêtement se choisit en fonction de son support (bac acier, béton, etc.) d’une part et de son procédé de fixation (soudure, lestage, etc.) d’autre part.

Pour un toit-terrasse, on envisagera les revêtements d’étanchéité suivants : 

• la membrane bitumineuse : revêtement le plus répandu en France, il se distingue par sa résistance et sa longévité (plusieurs dizaines d’années) exceptionnelles. Il implique un travail à la flamme et donc un savoir-faire particulier. Les membranes bitumineuses sont hydrofuges et disposent de propriétés de dilatation optimales. Il s’agit d’un revêtement intéressant pour les toitures industrielles de type toit-terrasse puisqu’il présente un rapport qualité/prix intéressant. 

• la membrane EPDM : “EPDM” est l’acronyme d’Ethylène – Propylène – Diène – Monomère. L’EPDM est particulièrement reconnu pour sa souplesse, son étanchéité et sa grande durée de vie. Conçue sous la forme de grands rouleaux, elle demande une certaine rigueur lors de sa pose, notamment lors de la réalisation des joints, afin de se prémunir de tout risque d’infiltration. Néanmoins, elle constitue le choix idéal pour les toitures pourvues d’une très grande superficie. 

• les systèmes d’étanchéité liquides (SEL) : il s’agit de résines pouvant même être utilisées pour renouveler l’étanchéité d’un balcon. Ce revêtement trouve son application pour les petites surfaces présentant des caractéristiques techniques notables. Les SEL ne se posent pas sous n’importe quelles conditions puisque leur application répond à des exigences d’hygrométrie strictes. 

• le revêtement en PVC : contrairement à l’EPDM, sa soudure ne demande pas de travail à la flamme. Sa souplesse et sa légèreté en font un revêtement relativement facile à manipuler. Il dispose d’excellentes propriétés de dilatation et d’une espérance de vie supérieure à 30 ans. Seule ombre au tableau : la pose de sa fixation nécessite la plus grande rigueur et une minutie avérée, sous peine d’obtenir des perforations susceptibles d’engendrer des infiltrations.